Apparemment, le reproche fait aux nobles et aux chefs, vous
prêtez à intérêt à vos frères
(Ne
5.7), n'eut pas les résultats escomptés. Ainsi, Néhémie
n'en resta pas là, mais continua à se battre pour les
opprimés parmi eux. Il aurait pu se contenter de dire qu'il
avait tenté d'enseigner les nobles et les chefs, mais que cela
n'avait pas marché, et donc qu'il avait été obligé
d'abandonner la question. Après tout, c'étaient les riches
et les puissants du pays qu'il affrontait. Mais il ne fut pas satisfait
avant qu'une solution au problème ait été mise
en uvre, même si au passage, il se faisait des ennemis.
Lisez Néhémie
5.7-12. Quels sont les arguments de Néhémie face
à la situation ? De quoi se sert-il pour persuader les gens
de redresser les torts ?
Néhémie convoque une grande assemblée. Tout
le peuple d'Israël est réuni pour parler de cette question.
Il compte vraisemblablement sur la possibilité que quand tout
le peuple sera présent, les chefs aient honte, et peut-être
même peur, de poursuivre leur oppression.
L'argument initial de Néhémie tourne autour de l'esclavage.
Un grand nombre de Juifs, y compris Néhémie vraisemblablement,
avaient racheté la liberté d'autres Juifs en servitude
auprès de nations étrangères. À présent,
il demande aux nobles et aux chefs s'ils trouvent cela acceptable d'acheter
et de vendre les membres de leur propre peuple. Cela a-t-il un sens
pour les Israelites d'acheter des Juifs et de leur donner leur liberté
pour en faire ensuite des esclaves de leurs propres frères ?
Les chefs n'ont pas de réaction car ils voient que cet argument
est raisonnable Alors Néhémie continue. Il leur demande
: Ne devez-vous pas vivre dans la crainte de notre Dieu pour
ne pas être outragés par les nations par nos ennemis ?
(Ne 5.9) Puis, Néhémie admet qu'il a lui-même
prêté aux gens de l'argent et du blé. En déclarant
Remettons-leur cette dette (Ne 5.10), il réaffirmait
la loi qui interdisait cette pratique avec ses frères hébreux
et démontrait que sous sa direction de gouverneur, il voulait
que les gens soient pleins de sollicitude les uns envers les autres.
Chose étonnante, la réaction est unanime. Les chefs sont
d'accord pour tout rendre au peuple.
Avez-vous fait du tort à quelqu'un ? La plupart d'entre
nous, si nous voulons être honnêtes, devons répondre
par l'affirmative. Qu'est-ce qui vous retient, dans la mesure du possible,
de faire réparation, même maintenant ?