Le zèle de Néhémie pour le jour
du sabbat est admirable. Néhémie était tellement
passionné par l'observance correcte du sabbat qu'il alla jusqu'à
promettre d'utiliser la force contre les marchands des autres nations.
En d'autres termes, il serait intervenu personnellement si jamais il
les surprenait dans la ville ou près des portes un jour de sabbat.
En tant que gouverneur il avait des responsabilités officielles
de s'assurer que ce commandement était gardé comme il
se devait.
" Néhémie les réprimanda énergiquement
pour leur négligence. ?Que signifie cette mauvaise action que
vous faites, en profanant le jour du sabbat, leur demanda-t-il sévèrement.
N'est-ce pas ainsi qu'ont agi vos pères, et n'est-ce pas à
cause de cela que notre Dieu a fait venir tour ces malheurs sur nous
et sur cette ville ? Et vous, vous attirez de nouveau sa colère
contre Israël, en profanant le sabbat !" Et il ordonna "qu'on
fermât les portes de Jérusalem avant le sabbat, dès
qu'elles seraient dans l'ombre, et qu'on ne les ouvrît qu'après
le sabbat". Et comme Néhémie avait davantage confiance
dans ses serviteurs que dans ceux qui étaient désignés
par les magistrats, il les plaça aux portes pour se rendre compte
si ses ordres seraient respectés " - Ellen G. White,
Prophètes et rois, p. 511.
L'avertissement de Néhémie sur la désacralisation
du sabbat ainsi que d'autres avertissements sur le fait de le transgresser,
eut apparemment un écho à travers les siècles
jusqu'à l'époque de Jésus. Nous le savons car
les évangiles décrivent encore et encore Jésus
qui se bat contre les chefs religieux au sujet de la bonne manière
d'observer le sabbat.
Lisez Matthieu
12.1-8, Marc 3.1-6, Luc 6.6-11 et Jean 5.5-16. Quel était
le problème, et en quoi une compréhension de l'histoire
de l'Israël d'autrefois contribue-t-elle à expliquer les
raisons de cette controverse ?
Dans leur zèle, aussi malavisé fut-il, pour s'assurer
que le sabbat n'était pas profané, ces chefs religieux
étaient tellement fanatiques qu'ils accusèrent Jésus,
maître du sabbat (Lc
6.5), de le transgresser. Vous parlez d'en faire trop. L'ironie
dans tout cela, c'est que tandis que nombre de ces hommes exprimaient
leur préoccupation pour la loi, ils oubliaient ce qui est le
plus important dans la loi : la Justice, la compassion et la foi (Mt23.23).
Comment, individuellement et en tant qu'église, prendre
garde à ne pas faire le même genre d'erreur que ces hommes,
que ce soit avec le sabbat, ou autre chose que nous considérons
comme important pour la foi ?