Malgré l'assurance du Seigneur que Jérémie avait
été divinement choisi pour cette tâche, le jeune
homme avait peur et ne se sentait pas à la hauteur. Peut-être
sachant quel était l'état spirituel des choses à
l'époque, et sachant ce qui devait être fait, Jérémie
ne voulait pas de cet emploi.
Comparez Jérémie
1.6 avec Esaïe 6.5 et Exode 4.10-15. Quels points tous
ces incidents ont-ils en commun?
Aucun de ces hommes, pour différentes raisons, ne se sentait
à la hauteur de la tâche. C'était peut-être
une condition cruciale pour être prophète : se sentir
indigne et incapable d'accomplir une tâche aussi cruciale et
importante. Porte-parole du Créateur ? Pas étonnant qu'ils
se soient tous dérobés devant la tâche, en tous
cas au début.
Remarquez également la réaction initiale de Jérémie
après son appel. Il parle immédiatement de son incapacité
à bien s'exprimer, exactement comme Moïse. Esaïe,
également, dans sa réponse, a parlé de sa bouche,
de ses lèvres. Dans tous les cas, ils savaient que, en plus
de ce qu'impliquait leur vocation, il faudrait parler et communiquer.
Ils recevraient des messages de Dieu, et ils seraient ainsi responsables
de la proclamation de ces messages aux autres. Contrairement à
aujourd'hui, où ils pourraient envoyer un SMS ou créer
un site Internet, cette communication se faisait souvent face à
face. Imaginez devoir vous tenir devant des chefs hostiles ou des gens
ingérables pour leur délivrer des paroles dures de reproche
et d'avertissement ? La réticence de futurs prophètes
est bien compréhensible.
Lisez Jérémie
1.7-10.
Quelle est la réponse de Dieu à Jérémie
? Pourquoi cette réaction donne-t-elle espérance et réconfort,
quel que soit l'appel de Dieu pour nous?