Comme nous l'avons vu hier, après sa rencontre avec Corneille,
Pierre a changé d'attitude envers les païens, changement
que les autres croyants juifs n'avaient pas encore compris (voir
Ac 10.44, 45). Qu'est-il arrivé qui a changé Pierre?
Lisez Actes
10.9-22 et 11.1-10.
Que disent ces passages sur combien sa mauvaise attitude était
ancrée, et sur le fait qu'il ait fallu aller jusque-là
pour le faire changer d'avis?
La conversion de Corneille et le rôle de Pierre dans le témoignage
ont été si importants pour la mission de l'église
que Dieu a communiqué de manière surnaturelle avec eux
deux, le missionnaire et l'hôte final du missionnaire : pendant
qu'un ange visitait Corneille, Pierre recevait une vision.
De même, Pierre est resté chez un tanneur à Joppé
(Ac
9.43; 10.6, 32), détail qu'il ne faut pas négliger.
Le tannage et les tanneurs étaient répugnants pour les
Juifs car ils manipulaient des cadavres et utilisaient des excréments
dans leur travail. Les tanneries n'étaient pas autorisées
dans les villes. Remarquez que celle de Simon était située
" au bord de la mer " (Ac 10.6).
Le séjour de Pierre chez un tanneur indique que déjà,
avant sa vision, il avait compris que certaines de ses comportements
passés étaient aux antipodes de l'évangile. Pierre,
ainsi que la famille de Corneille, avaient besoin de laisser tomber
quelques bagages culturels. Tous les peuples, représentés
par " toutes sortes d'animaux " (PDV) dans
la vision de Pierre, sont les enfants de Dieu.
L'appel de Pierre à aller témoigner à Corneille
impliquait que, bien que tous les peuples soient acceptables devant
Dieu, toutes les religions ne sont pas également acceptables.
Corneille était déjà un homme " religieux
", presque comme à peu près tout le monde dans la
société antique. En tant que soldat, il devait connaitre
le culte de Mithra et en tant qu'officier, il devait prendre part au
culte de l'empereur. Mais cela n'était pas acceptable aux yeux
de Dieu.
Il y a là une leçon aujourd'hui pour tous ceux qui
approchent les religions non-chrétiennes comme si elles étaient
sur un pied d'égalité avec le christianisme. Bien que
ce soit parfois fait dans un esprit de politiquement correct, une telle
attitude tend à édulcorer les affirmations bibliques
de la singularité et de la finalité chrétiennes.
Comment faire preuve de respect à des gens dont la foi
est fausse sans donner l'impression que nous respectons ces croyances
nous-mêmes ? Quelle est la différence entre respecter
les gens et respecter leurs croyances ?