Saul est né à Tarse, une vile importante située
sur la route commerciale entre la Syrie et l'Asie occidentale (Ac
22.3). Tarse était un centre économique et pédagogique
cosmopolite, et pendant un temps, c'est là que demeura Cicéron,
orateur et sénateur le plus célèbre de Rome. Les
parents de Saul étaient des Juifs de la diaspora (des Juifs
qui ne vivaient pas en Israël), de la tribu de Benjamin. Né
Saul (en hébreu sha'ul, " réclamé [par
Dieu] " il a néanmoins pris, après avoir commencé
sa mission auprès des païens (Ac
13.9), le nom de Paul (du latin Paulus, nom d'une famille romaine
importante). De même, comme il était pharisien, Paul a
probablement été marié, bien que l'on ne sache
rien de sa femme. En fait, nous ne savons pas grand-chose de sa famille,
bien qu'il soit fait mention d'une sur et d'un neveu (Ac
23.16). Paul était également citoyen romain (Ac
22.25-28).
Saul a probablement reçu une éducation dans l'école
de la synagogue de Tarse jusqu'à l'âge de douze ans, puis
il a suivi un cursus rabbinique à Jérusalem avec le célèbre
Rabban (ce titre honorifique signifie " notre rabbi ")
Gamaliel (Ac
22.3). Comme la majorité des hommes juifs, il a appris un
métier. Dans son cas, la fabrication de tentes (Ac
18.3).
Comme nous l'avons déjà dit, Paul était un pharisien
(Ph
3.5). Les pharisiens (c'est-à-dire " les séparés
") étaient connus pour insister sur le fait que toutes
les lois de Dieu, celles écrites dans les livres de Moïse,
ainsi que celles transmises verbalement par des générations
de scribes, étaient obligatoires pour tous les Juifs. Leur patriotisme
strict et leur obéissance détaillée aux lois juives
pouvaient donner l'impression à leurs concitoyens qu'ils étaient
des hypocrites et des gens qui jugent. Pourtant, Paul n'a pas caché
le fait que lui et son père étaient des pharisiens (Ac
23.6). Le passé pharisaïque de Paul est un élément
important dans le succès de son uvre missionnaire à
la fois auprès des Juifs et des païens. Il lui a permis
d'acquérir une connaissance détaillée de l'Ancien
Testament, seule Bible dont disposaient les premiers chrétiens.
Il l'a également familiarisé avec les ajouts et les développements
que les scribes avaient fait aux lois de l'Ancien Testament. Il était
ainsi l'apôtre le mieux qualifié pour faire la différence
entre d'un côté les absolus divins bibliques, et de l'autre
les ajouts juifs successifs, qui n'étaient pas obligatoires
et qui, par conséquent, pouvaient être délaissés
par les disciples non juifs de Jésus. Comme nous l'avons vu,
cette question est devenue très importante dans la vie de l'église
primitive. Aujourd'hui, de même, le rôle de la culture
dans l'église demeure important.
Parmi nos croyances chrétiennes, lesquelles semblent le
plus en conflit avec notre culture environnante ? Comment parvenez-vous
à résoudre ces oppositions sans pour autant faire de
compromis sur ce qui ne doit jamais l'être ?