Au
cours de cette discussion sur le fait de ne pas juger ceux
qui ont des opinions différentes des nôtres,
sur le fait de ne pas être une pierre d'achoppement
pour ceux que notre comportement offenserait, Paul aborde
la question des jours particuliers que certains veulent
observer et d'autres non.
Lisez
Rm
14.4-10. Comment comprendre les paroles de Paul?
Est-ce une allusion au quatrième commandement? Dans
la négative, pourquoi?
De
quels jours Paul parle-t-il? Existait-il dans l'Église
primitive une controverse sur l'observation ou la non-observation
de certains jours ? Il semble que oui. Ga
4.9, 10 nous en donne une idée, car dans ce texte,
on voit Paul réprimander les chrétiens de
Galatie pour avoir observé " les jours, les
mois, les saisons et les années ". Comme
nous l'avons remarqué dans la leçon 2, certains
membres d'église avaient persuadé les Galates
de se faire circoncire et d'observer les autres préceptes
de la loi de Moïse. Paul craignait que ces idées
n'envahissent l'Église romaine. Mais peut-être
qu'à Rome, les chrétiens juifs avaient du
mal à se persuader qu'il n'était plus nécessaire
d'observer les fêtes juives. Paul dit ici : "
Faites comme bon vous semble dans ce domaine; l'important,
c'est de ne pas juger ceux qui pensent différemment."
Apparemment, certains chrétiens, par prudence, avaient
décidé d'observer une ou plusieurs fêtes
juives. Paul conseillait de les laisser faire s'ils étaient
persuadés de bien agir.
On
ne peut légitimement relier le sabbat hebdomadaire
au texte de Rm
14.5, comme certains le voudraient. Peut-on imaginer
Paul adopter une attitude aussi laxiste concernant le quatrième
commandement? Comme nous l'avons vu tout au long du trimestre,
Paul insistait lourdement sur l'importance d'obéir
à la loi, aussi ne risquait-il pas de placer le commandement
du sabbat sur le même pied d'égalité
que la question des viandes offertes ou non aux idoles qu'il
était bon ou non de manger. Même s'il est courant
de présenter ces textes pour prouver que le sabbat
du septième jour ne doit plus être observé,
ceux-ci n'en parlent pas. Les utiliser de la sorte est l'exemple
même de ce que Pierre dit de ne pas faire avec les
écrits de Paul : " C'est ce qu'il fait
dans toutes les lettres où il parle de ces sujets
; il s'y trouve des passages difficiles à comprendre,
dont les gens ignorants et mal affermis tordent le sens,
comme ils le font aussi avec les autres Écritures,
pour leur propre perdition. " (2 P 3.16)
Comment
vivons-nous le sabbat? Est-ce pour nous une bénédiction
comme ce jour était destiné à l'être?
Quels changements pouvons-nous faire pour mieux profiter
de ce que le Seigneur nous offre en ce jour ?