Tout au long du livre de Job, Ils avaient tout faux, encore et toujours.
Mais imaginons qu'ils avaient tout compris. Imaginons que toutes ces
choses étaient arrivées à Job parce qu'il les
trois (puis quatre) hommes qui sont venus parler à Job l'ont
fait avec de bonnes motivations. Ils avaient entendu parler de ce qui
lui était arrivé, et ils sont venus " pour
partager sa peine et le consoler " (Job 2.11, PDV). Cependant,
après que Job a commencé à parler en déplorant
les tragédies qui le frappaient, ils ont apparemment senti qu'il
était plus important pour eux de remettre Job sa place et de
rectifier sa théologie plutôt que d'encourager leur ami
abattu et lui remonter le moral.
Ils avaient tout faux, encore et toujours. Mais imaginons qu'ils
avaient tout compris. Imaginons que toutes ces choses étaient
arrivé à Job parce qu'il l'avait méritées.
Ils auraient pu avoir raison théologiquement parlant, et puis
après ? Job avait-il besoin d'une théologie juste ? Ou
bien avait-il besoin de quelque chose de totalement différent?
Lisez Jean
8.1-11. De quoi Jésus fait-il preuve et qui manquait
cruellement à ces hommes ?
Dans cette histoire, il y a une grande différence entre la
femme prise en flagrant délit d'adultère et ses accusateurs
d'un côté, et Job et ses accusateurs de l'autre. La femme
était coupable. Elle était peut-être moins coupable
de péché que ceux qui l'accusaient, mais sa culpabilité
ne faisait aucun doute, quelles qu'étaient les circonstances
atténuantes. À contrario, Job n'était pas coupable,
en tout cas pas de ce dont ses accusateurs l'accusaient. Mais même
s'il avait été coupable comme cette femme, ce dont Job
avait besoin de la part de ces hommes, c'était de grâce
et de pardon, tout comme cette femme, et tout comme n'importe quelle
personne qui souffre.
" En pardonnant à cette femme et en l'encourageant
à mener une vie meilleure, le caractère de Jésus
resplendit dans la beauté d'une parfaite justice. Sans pallier
le péché, sans amoindrir le sentiment de culpabilité,
il s'efforce non pas de condamner, mais de sauver. Le monde n'avait
pour cette femme que du mépris ; mais Jésus prononce
des paroles de consolation et d'espérance. "
Ce que le livre de Job devrait nous enseigner, c'est que nous avons
besoin de donner aux autres ce que nous aimerions qu'on nous donne
si nous étions à leur place. Il y a certainement un temps
pour les reproches, mais avant d'assumer ce rôle, nous devons
nous rappeler avec humilité que nous sommes nous-mêmes
des pécheurs.
Comment apprendre à avoir davantage de compassion pour
ceux qui souffrent, même quand ils sont la cause de leur souffrance?
Ellen G. White, Jesus-Christ, p. 457-458.