Lisez Ésaïe
53.1-6. Que nous indique ce passage sur les souffrances du Seigneur
sur la croix?
Ésaïe
53.4 déclare que Jésus a porté nos douleurs
et nos souffrances. Cela inclut donc forcément les douleurs
et les souffrances de Job. Et pas seulement celles de Job, mais celles
du monde entier. C'est pour le péché de tous les humains
que Jésus est mort sur la croix.
Il n'y a qu'à la croix que le livre de Job peut donc être
mis dans sa juste perspective. Car c'est là que le même
Dieu qui s'était révélé à Job (le
Dieu qui enseigne à l'aigle comment voler, le Dieu qui assemble
les quarks) a souffert plus que tout être humain, y compris Job,
n'a jamais souffert ou ne pourra jamais souffrir. Les chagrins et les
deuils que nous vivons individuellement, il les a pris tous ensemble.
Personne ne peut donc faire de sermon à Dieu sur la souffrance,
pas quand, dans son humanité, il a pris sur lui l'ensemble de
toutes les souffrances que le péché a entrainées
autour du globe. Nous ne connaissons que nos propres deuils, nos propres
chagrins. À la croix, Jésus les a tous vécus.
Le Dieu qui a demandé à Job : " Connais-tu
les lois du ciel ? Est-ce toi qui règles son pouvoir sur la
terre ? " (Job
38.33) se fait plus incroyable encore quand on prend conscience
que bien qu'il ait créé les lois du ciel, il a aussi
pris sur lui la nature terrestre, et dans cette nature, il est mort
afin de " réduire à rien, par sa mort, celui
qui détenait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable
" (He 2. 14).
Vu par le prisme de la Croix, le livre de Job a bien plus de sens
que sans la Croix, car la Croix répond à de nombreuses
questions que le livre laissait sans réponse. Et la plus grande
question de toutes était: n'est-ce pas injuste que Dieu soit
dans le ciel pendant que Job est force de souffrir sur terre, tout
cela afin de réfuter les accusations de Satan? La Croix montre
que peu importe combien Job ou tout être humain souffre dans
ce monde; notre Seigneur a souffert volontairement bien plus qu'aucun
d'entre nous ne le pourra jamais, et tout cela afin de nous donner
une espérance et la promesse du salut.
Job voyait Dieu comme son Créateur. Après la croix,
nous le voyons comme Créateur et Rédempteur ou, plus
spécifiquement, comme le Créateur qui est devenu notre
Rédempteur (Ph 2.6-8). Et pour ce faire, il a dû souffrir
à cause du péché d'une manière qu'aucun
être humain, y compris Job, ne pourra jamais souffrir. Ainsi,
comme Job, mais plus encore, nous ne pouvons que nous écrier
devant une telle vision: " Aussi, j'ai horreur de moi et
je me désavoue sur la poussière et sur la cendre
" (Job 42.6, TOB).