Le
jugement de Dieu est universel, tel est l'un des principaux
enseignements du livre d'Amos. Au début de son livre,
le prophète annonçait le jugement prononcé
par Dieu à l'encontre de plusieurs des voisins d'Israël
à cause de leurs crimes contre l'humanité.
Cependant, Amos déclarait ensuite avec audace que
Dieu allait également juger Israël. La colère
du Seigneur était dirigée non seulement contre
les nations, mais aussi contre le peuple qu'il s'était
choisi. Le peuple de Juda avait rejeté la Parole
de Dieu et n'avait pas observé ses instructions.
Amos
s'est attardé sur Israël davantage que sur Juda,
parce que la nation avait brisé l'alliance avec Dieu
et commis de nombreux péchés. La prospérité
économique d'Israël et sa stabilité politique
avaient conduit à un effondrement spirituel. Celui-ci
se manifestait par de l'injustice sociale. En Israël,
les riches exploitaient les pauvres et les puissants, les
faibles. Les riches ne se préoccupaient que d'eux-mêmes
et de leurs gains personnels, même si cétait
aux dépens des pauvres. (Peu de choses ont changé
en quelques milliers d'années, n'est-ce pas ?)
Dans
ses prédications, Amos enseignait qu'il existait
un Dieu vivant soucieux de la façon dont on traitait
autrui. La justice est bien plus qu'une idée ou une
norme. C'est une préoccupation divine. Le prophète
avertissait qu'en Israël tout serait détruit
: les maisons en pierre, les meubles en ivoire, les aliments
et les boissons d'excellente qualité, aussi bien
que les meilleures lotions pour le corps.
Lisez
Es
58. En quoi ce chapitre exprime-t-il certains aspects
de la vérité présente ? En quoi, cependant,
notre message au monde est-il bien plus que cela ?
La
Bible enseigne clairement que l'Évangile devrait
naturellement entraîner une justice sociale. En devenant,
par le Saint-Esprit, davantage semblable à Jésus,
on se met à partager les préoccupations de
Dieu. Les livres de Moïse insistent sur l'importance
de bien traiter les étrangers, les veuves et les
orphelins (Ex
22.21-24). D'après les prophètes, Dieu
désire que lon traite les moins privilégiés
que soi avec justice et compassion (Es
58.6-7). Le psalmiste appelle le Dieu qui vit dans sa
sainte demeure « le père des orphelins,
le défenseur des veuves » (Ps 68.6). Le
Christ a témoigné un grand intérêt
à ceux que la société rejetait (Mc
7.24-30 ; Jn 4.7-26). Jacques, frère de Jésus,
nous a invités à mettre notre foi en acte
et à aider les plus démunis (Jc
2. 14-26). Aucun véritable disciple du Christ
ne peut faire moins.