Au
début, les croyants de lÉglise dOrient,
où le grec était la langue couramment parlée,
utilisaient le terme mysterion, « mystère
» pour décrire les rites sacrés. Dans
lÉglise dOccident, là où
le latin prédominait, le terme employé était
sacrement (en latin, « sacramentum »).
Le sacramentum était un serment que prononçaient
les soldats romains lorsquils sengageaient à
obéir aux ordres de leur commandant. Les croyants
qui employaient ce mot pensaient quil désignait
avec justesse le caractère sacré des rites.
Avec le temps, cependant, il en est venu à représenter
un acte investi dune puissance invisible. Au Moyen
Age, lÉglise avait identifié sept rites
sacrés, appelés « sacrements »,
que lon considérait comme une façon
de communiquer la grâce.
Pendant
la Réforme, on examina les sacrements dun il
critique. Pour de nombreux croyants, ce terme semblait corrompu.
Un autre terme paraissait plus juste, celui de rite religieux
ou ordonnance, Ce dernier terme vient du verbe: «
ordonner », qui fait dune ordonnance un
acte spécial institué ou ordonné par
le Christ lui-même. Préférer le terme
ordonnance à celui de sacrement signifie
que lon participe aux rites sacrés ; cest
en effet par ce moyen divinement ordonné que lon
témoigne de son obéissance et de sa loyauté
envers Jésus en tant que Seigneur. Les adventistes
du septième jour considèrent que le baptême,
le lavement des pieds et la sainte Cène sont des
ordonnances des rites révélant notre
allégeance au Christ. Ils permettent dexprimer
notre foi de façon symbolique.
Lisez
Mt
28.19, 20 Jn 13.14; 1 Co 11.23-26. Dans quelle mesure
ces passages montrent-ils que ces actes sacrés sont
des rites religieux ou « ordonnances » ?
Quelle
que soit limportance accordée à ces
ordonnances noublions pas quelles ne communiquent
pas la grâce, ne font pas obtenir le salut, ni devenir
méritant aux yeux de Dieu. Le péché
et ce quil a fait de nous sont des choses bien trop
graves pour que des rituels, même ceux que le Christ
à lui-même institués, puissent nous
racheter. La mort de Jésus sur la croix a été
nécessaire pour permettre de sauver des êtres
aussi déchus que nous le sommes. Telles que nous
les comprenons, les ordonnances sacrés symbolisent
notre adhésion à ce que le Christ a fait pour
nous, ainsi que notre union avec lui (et notre adhésion
à tout ce quune telle union implique) et cest
avec efficacité quelles servent ces objectifs.
Elles sont un moyen, mais pas une fin en soi.