Dans l'Écriture les mots ont toujours un contexte.
Ils n'ont pas d'existence isolée. Un mot a un contexte immédiat
dans une phrase, et c'est cette unité que l'on doit comprendre
en premier. Ensuite, on a le contexte plus large de l'unité
globale dan laquelle apparaît la phrase. Il peut s'agir d'une
section d'écriture, d'un chapitre, ou d'une série de
chapitres. Il est essentiel de comprendre le mieux possible le contexte
des mots et des phrases afin de ne pas tirer de conclusions erronées.
Comparez Genèse
1.27 et Genèse 2.7. Puis lisez Genèse
2 15-23. Comment comprenons-nous à partir de ces différents
passages et contextes la définition d'Adam, le mot hébreu
pour " homme " ?
Nous avons déjà vu que la répétition
du terme bara' dans Genèse
1.27 indique une naissance sur la création de l'homme. À
présent, nous voyons que l'homme est défini dans le contexte
de ce verset comme mâle et femelle. Cela signifie que le terme
hébreu Adam doit être compris dans ce passage comme une
référence générique à l'humanité
ou au genre humain.
Cependant, dans Genèse
2.7, le même terme Adam est employé pour faire référence
à la formation d'Adam à partir de la poussière
du " sol " (en hébreu adamah, remarquez
le jeu de mots). Ici il n'est question que du seul mâle Adam,
car Eve n'est créée que plus tard, et d'une manière
totalement différente. Ainsi, dans chaque passage, même
dans le contexte de deux chapitres, nous voyons une différenciation
entre la [définition d'Adam en tant qu'humanité (Gn 1.27)
et qu'homme Adam (Ga
2.7). Le fait qu'Adam soit une personne est affirmé plus
tard dans les généalogies (Gn
5.1-5, 1 Ch 1.1, Lc 3.38) et en référence à
Jésus, qui devient le second Adam (Rm
5.12-14).
Tout comme le terme Adam apparait dans un texte spécifique,
on trouve le contexte de la création d'Adam et Eve dans le récit
plus large de la création, dans Genèse 1-2. C'est ce
que l'on entend par unité globale. L'unité renseigne
l'interprète sur des thèmes, des idées, et des
développements supplémentaires. On appelle parfois Genèse
2.4-25 le deuxième récit de la création, mais
en réalité, il n'y a qu'une différence d'orientation
(voir semaine prochaine). Dans les deux récits, cependant, sont
décrites les origines certaines de l'humanité.
Comme nous pouvons le voir, l'homme et la femme (l'humanité)
sont les créations directes de Dieu. Qu'est-ce que cela nous
indique sur combien la sagesse de ce monde est vaine de nous enseigner
que nous sommes apparus par hasard (1
Co 1.20) ?