Dans Jérémie
9, le prophète entame une complainte, car il a vu la catastrophe
inévitable qui va fondre sur le pays et sur le peuple. Dieu
a prononcé un jugement sur Jérusalem, et quand Dieu dit
quelque chose, il le fait. Ce qu'ils allaient affronter n'était
pas quelque chose d'accidentel, pas une de ces choses terribles et
inexplicables qui surviennent de temps en temps. Non, ce qu'ils allaient
affronter devait être le jugement direct de Dieu. Et c'est cette
prise de conscience qui causait tant de chagrin à Jérémie.
Son chagrin, cependant, n'était qu'un pâle reflet de la
douleur que Dieu a dû ressentir.
Bien que le contexte soit différent, cette citation saisit
bien cette idée: " La croix révèle à
nos sens émoussés la blessure faite à Dieu par
le péché dès le début. Chaque manquement
au bien, chaque acte cruel, chaque échec de l'humanité
à atteindre l'idéal qu'il lui a fixé afflige le
Seigneur. Lorsque s'abattirent sur Israël ces désastres
qui étaient la conséquence inéluctable de la séparation
d'avec Dieu, le joug ennemi, la cruauté, la mort, il est dit
que l'Eternel [...] fut touché des maux d'Israël (Juges
10. 16). Toutes leurs détresses [...] étaient pour
lui (aussi) une détresse - [...] il les a soutenus et portés
tous les jours d'autrefois (Ésaïe
63.9)".
Lisez Jérémie
9, la lamentation du prophète.
Concentrez-vous en particulier sur les versets
23 et 24. Pourquoi ces paroles sont-elles si pertinentes pour nous
aujourd'hui?
On dit que devant la mort, nous sommes tous comme des " villes
sans muraille ". La sagesse, le pouvoir, et les richesses
ont leur place, mais compter sur ces choses, en particulier en plein
cur d'une catastrophe, ou quand la mort surgit, est stérile,
absurde et vain. Dans tous ces avertissements sur la ruine à
venir, les gens entendent ce qui compte vraiment connaitre et comprendre
pour soi, au moins à un certain degré, l'affection, la
justice de Dieu. Que pourrait-il y avoir d'autre qui nous donnerait
l'espérance et le réconfort quand tout sur terre, tout
ce qui est humain, y compris notre propre chair, nous fait faux bond?
Que nous dit la Croix sur l'affection et la justice de Dieu ?