Dans Luc
7.36-50, Jésus change un repas en un évènement
dune ampleur spirituelle qui rend sa dignité à
une femme pècheresse. Simon, un citoyen important un pharisien,
a invité Jésus pour un repas. Les invités sassoient,
et cest alors quils sont dérangés : une femme,
une pècheresse de la ville (v. 37) se précipite vers
Jésus, brise un vase dalbâtre contenant un parfum
de grand prix, verse lhuile sur lui, se prosterne à ses
pieds, et les lave de ses larmes.
Quelles leçons tirer de leffusion de gratitude de
cette femme, ainsi que de lacceptation par Jésus de son
acte de foi?
« Alors que son cas paraissait désespéré,
à vues humaines, le Christ, discernant les meilleurs traits
de sa nature, aperçut, en Marie, des possibilités de
relèvement. Le plan de la rédemption a ouvert devant
lhumanité la perspective de grandes réalisations
auxquelles Marie serait appelée. Sa grâce a rendu la pècheresse
capable de participer à la nature divine. [...] Elle fut la
première à courir au tombeau après la résurrection.
Cest Marie qui, la première aussi, annonça le Sauveur
ressuscité. » Ellen White, Jésus-Christ,
p. 562.
Dans Luc
8.43-48, un cas de misère suprême devient lobjet
du regard suprême du Sauveur. Depuis des années, cette
femme souffrait dune maladie incurable qui ravageait son corps
et son âme. Et pourtant dans cette tragédie de 12 ans,
une lueur despoir apparait soudain sur la scène : elle
avait entendu parler de Jésus (Mc 5.27, BFC).
Quavait-elle entendu? Peu ou beaucoup, nous lignorons.
Mais elle savait en tout cas que Jésus se souciait des pauvres,
quil acceptait les marginaux, quil touchait les lépreux,
quil changeait leau en vin, et surtout, quil se souciait
des gens désespérés, dont elle faisait partie.
Mais entendre ne suffisait pas ; après lécoute
doit venir la foi (Rm
10.17). Et cette foi la amenée à un acte simple
: toucher le coin de son vêtement. Ce geste était un acte
de foi, il était réfléchi, efficace, et concentré
sur Christ. Seule une telle foi pouvait recevoir la bénédiction
de celui qui donne la vie: « Ta foi ta guérie.
» (Lc 8.48, BFC).
Il est si facile de regarder les gens et de les juger, nest-ce
pas ? Même si nous ne lexprimons pas toujours à
haute voix, nous les jugeons dans notre cur, ce qui est mal.
Comment apprendre à arrêter de juger les autres, même
en pensée, quand on ne sait pas ce que nous ferions à
leur place ?