" Les yeux du Seigneur sont en tout lieu, surveillant
les mauvais et les bons" (Pr 15.3). Que ressentez-vous
à la lecture de ce verset, et pourquoi?
Dans les deux chapitres suivants de Proverbes, le ton change.
Ces chapitres sont plus théologiques que les précédents.
Le Seigneur est mentionné plus souvent que dans les
proverbes précédents. On nous dit également
quelque chose dincroyable à son propos : "
que ses yeux sont en tout lieu " (Pr
15.3).
Cette conscience aigüe de la présence du Seigneur
est précisément ce que les Israelites de lépoque
appelaient la crainte du Seigneur. On retrouve la même
association dans les Psaumes : "lil
du Seigneur est sur ceux qui le craignent"
(Ps 33.18). De la même manière, Job décrit
Dieu comme celui qui regarde jusquaux confins de la
terre et qui voit tout ce qui arrive sous le ciel (Jb
28.24). A cause de cela, Job conclut : "la
crainte du Seigneur, voilà la sagesse !"
(Jb 28.28).
Ce proverbe nous rappelle la capacité que Dieu a
à voir le bien et le mal, peu importe où ils
se trouvent. Comme Salomon lavait compris (1
R 3.9), la véritable sagesse est la capacité
à discerner le bien du mal. À un niveau humain,
cette connaissance devrait nous aider à nous souvenir
constamment de faire le bien et jamais le mal, car Dieu
voit tout ce que nous faisons, même si personne dautre
ne nous voit. Nous nous trompons nous-mêmes en pensant
que pour linstant, nous nous en sortons impunément,
que lon sen sort vraiment impunément.
Finalement, on ne sen sort jamais impunément.
Ainsi, soyons diligents, car il ny a aucune créature
qui soit invisible devant lui: tout est mis à
nu et terrassé aux yeux de celui à qui nous
devons rendre compte (He 4.13, Colombe).
Lisez
Proverbes 15.3, Esaïe5.20, et Hébreux 5.14.
Quel message dune importance vitale pour nous renferment
ces versets, en particulier à une époque où
lidée même du « bien et du mal
»est souvent floue, avec les gens qui prétendent
que le bien et le mal sont relatifs, ou que ce sont simplement
des idées humaines qui nont aucune existence
objective en dehors de ce que nous disons delles ?
En quoi une telle notion du bien et du mal est-elle fausse,
et pourquoi est-elle si dangereuse?