Lisez Proverbes
31.6, 7.
Comment devons-nous comprendre ces textes?
Une lecture rapide de ces versets donne l'impression que la mère
de Lemouel autorise la consommation de vin ou de tout autre alcool
dans le cas où la personne est mourante (v.
6), ou qu'elle souffre de dépression (v.
7). Toutefois, cette interprétation contredirait non seulement
le contexte immédiat (la mère de Lemouel vient de mettre
en garde le roi contre la consommation de vin), mais aussi le contexte
général du livre des Proverbes, qui interdit la consommation
de vin de manière systématique et avec insistance.
De plus, cela n'a pas de sens d'offrir quelque chose à un
mourant qui ne ferait qu'aggraver sa santé et son état.
Quant à offrir de l'alcool à une personne dépressive,
c'est comme donner du sel à quelqu'un de déshydraté.
Si, comme nous le savons, Dieu s'intéresse à nos corps
et à notre santé, cela n'a aucun sens de penser que ces
textes, en particulier dans leur contexte, encouragent la consommation
d'alcool.
Plus important encore, quand on analyse l'emploi de l'expression
périt (ou " périra ") dans le livre des Proverbes,
on s'aperçoit que ce verbe est toujours associé aux méchants
(Pr 10.28; 11.7, 10; 19.9; 21.28; 28.28, Colombe). Avec cette expression
qui périt, la mère de Lemouel désigne en fait,
par association, les méchants. Quant à l'expression qui
est amer, elle fait référence à la personne dépressive
(Pr
31.6), qui comme le méchant devient insensible et oublie
sa pauvreté (Pr
31.7).
" Satan rassembla les anges déchus et tous ensemble,
ils recherchèrent le moyen de faire le plus de mal possible
à la famille humaine. Les suggestions se succédèrent
finalement, Satan lui-même mit au point le plan suivant : il
prendrait le fruit de la vigne, le blé et d'autres produits
que Dieu avait donnés pour nourriture, puis il les changeait
en poison qui détruirait les facultés physiques, morales
et mentales de l'homme, et aurait un tel effet sur ses sens qu'il pourrait
les contrôler à sa guise. Sous l'influence de l'alcool,
les hommes seraient amenés à commettre des crimes de
toutes sortes. Égaré par ses appétits pervertis,
le monde serait entrainé dans la corruption. En poussant les
hommes à la boisson, Satan les ferait tomber de plus en plus
bas. " Ellen G. White, Tempérance, p. 10.