Un
évangéliste s’est un jour réjoui
(ou peut-être même vanté) de la présence
de personnes issues des classes sociales aisées à
ses séminaires. (On peut espérer qu’il
s’est aussi réjoui d’avoir également
des personnes plus « ordinaires! »
Avec
le Christ, cependant, les classes sociales disparaissaient:
personne n’était « ordinaire »,
chacun était une exception. Jésus touchait
les foules à l’aide d’illustrations courantes
et de discours directs, ce qui n’est pas surprenant.
Rien, dans ses manières, ne suggérait qu’il
excluait quiconque de sa sollicitude. Ceux qui, aujourd’hui,
cherchent à faire des disciples doivent de même
se garder soigneusement de donner l’impression qu’ils
ont davantage de considération pour certaines personnes
plutôt que pour d’autres lorsqu’ils évangélisent.
Lisez
Lc
12.6, 7; 13.1-5 Mt 6.25-30.
Qu’indiquent
ces textes sur la valeur de chacun? Naturellement, Il nous
est facile d’affirmer que telle est notre attitude,
et pourtant, en quoi faisons-nous peut-être le type
même de distinction que l’universalité
de la croix a pour toujours éradiqué?
Les
oiseaux les moins chers du marché étaient
des moineaux. On pouvait en acheter une paire pour un assarius,
la pièce de monnaie la plus petite, celle qui avait
le moins de valeur. Et pourtant le ciel n’oubliait
pas ces oiseaux si communs et insignifiants.
Combien
plus est-ce le cas pour les hommes, pour qui le Christ est
mort! Il est mort pour nous et non pour des oiseaux. La
croix révèle, de façon difficilement
imaginable, la valeur infinie (pour emprunter une expression
souvent utilisée par Ellen White) de tout être
humain, indépendamment de son statut social —
statut qui n'est souvent rien d’autre qu’une invention
humaine fondée sur des concepts et des attributs
sans aucun sens pour le ciel ou même contraires aux
principes divins.
Ellen
White a écrit: « Le Christ serait mort pour
une seule âme dans le seul but qu’elle vive éternellement.
» — Testimonies for the Church, vol.8,
p.73. Une seule âme ! Pensez aux implications de cet
incroyable concept. Quelle devrait en être l’impact
sur la façon dont nous envisageons non seulement
autrui, mais aussi dont nous nous considérons nous-mêmes?