Nous étudions cette semaine l'un des récits les plus étranges de l'Ancien Testament. A première vue se trouvent en présence un roi renégat, un prophète à qui il a été interdit de manger, un autel qui se fend comme une coquille d'œuf, puis, plus troublant encore, un vieux prophète menteur et un lion particulièrement dangereux. Cette histoire a lieu pendant les premières années d'une monarchie divisée, période de tension politique et religieuse. Sous la conduite de Jéroboam (et avec la bénédiction du Seigneur, 1 R 11.29-39), les dix tribus d'Israël ont abandonné Roboam, fils de Salomon et héritier du royaume de David. La guerre menace et c'est durant cette époque d'instabilité et de changement que Dieu envoie son prophète adresser un message particulier au roi Jéroboam concernant les cultes idolâtres du royaume du Nord qui finiront par en provoquer la ruine.

Sous jacente à l'histoire de ce prophète sans nom se pose la question de l'obéissance et la gravité avec laquelle Dieu l'envisage. Quelles que soient les questions qu'on ne peut manquer de se poser, cette histoire montre que toute prétendue mise en pratique de l'Evangile, si elle ne s'accompagne pas d'obéissance, révèle en réalité un faux Évangile.

" Etudiez cette leçon pour le sabbat 4 décembre."