Lisez Jonas
3.4 à 4.6. Quel sérieux problème d'attitude
ce prophète avait-il ?
Dans Jonas 4, le prophète Jonas s'assoit à l'est de
la grande ville de Ninive. Il a délivré le message de
destruction que Dieu lui a confié. Il repense à son périple,
à sa réticence à se rendre à Ninive, à
ses stratégies de fuite, à l'insistance de Dieu pour
ramener Jonas à sa mission, aux trois jours dans le ventre du
poisson, et au long voyage par la route depuis la côte. Et tout
ça pourquoi ? Pour que Dieu change d'avis et déverse
sa grâce sur ces gens méprisables ? Les habitants se sont
repentis, mais Jonas se sent à présent trahi. Il se sent
déshonoré et manipulé. Il avait espéré
que la destruction de cette cite païenne de cent vingt mille habitants
montre que Dieu préférait son peuple élu et confirme
la haine de Jonas pour les Ninivites.
Lisez Luc
19.38-42. Que se passe-t-il ici ? Quelle est l'attitude de Jésus
envers la ville de Jérusalem ?
Huit cents ans après l'histoire de Jonas, Jésus monte
sur un âne sur la crête d'une colline qui surplombe Jérusalem.
Des cris de louange au " Roi qui vient au nom du Seigneur
résonnent, avec des échos d'espoir affirmant paix dans
le ciel et gloire dans les lieux très hauts ! "
(Lc 19.38). En plein milieu de cette entrée triomphale, Jésus,
approchant de la ville, s'arrête et pleure, en disant : "
Si toi aussi tu avais su, en ce jour, comment trouver la paix
! " (Lc 19.42).
Remarquez le contraste. Jonas a obéi à contrecur
à l'ordre de Dieu, se souciant peu du bien des habitants de
Ninive. Jésus approche de Jérusalem avec un fardeau sur
le cur : ils auraient pu avoir le salut qu'il propose au prix
de sa vie.
Deux villes Ninive et Jérusalem. Deux messagers: Jonas et
Jésus. La différence saute aux yeux. Jésus illustre
l'attitude désintéressée, attentionnée,
il désire le bien des gens. Puissions-nous, par la grâce
de Dieu, révéler cette même attitude dont Jésus
a fait preuve envers les perdus.
En quoi notre indifférence a l'égard du salut des
autres peut-elle être due à l'égoïsme ?