Même si la Bible ne précise pas explicitement
quelles sont les questions en jeu dans le confit entre le
Christ et Satan, il est possible de les cerner daprès
des passages bibliques révélateurs, tels quEs
14.4-21; Ez 28.12- 19. Au premier abord, ces passages
évoquent les rois païens de Tyr et de Babylone,
mais, quand on les lit attentivement, ils donnent des détails
qui ne concernent pas seulement ces dirigeants antiques
du Proche-Orient. Ils décrivent en fait les origines,
le rôle et la chute de Satan.
Dans
1
Tm 3.6, Paul déconseille de nommer comme dirigeant
un nouveau converti, celui-ci risquant den tirer de
« lorgueil » et de tomber «
sous la même condamnation que le diable »
(La Bible du Semeur). Expliquez en quoi cette déclaration
de Paul éclaire les deux passages ci-dessus. Ces
trois derniers textes bibliques nous aident-ils également
à comprendre certains aspects du grand conflit cosmique?
Trois
éléments au moins sont abordés dans
les textes cites ci-dessus : la fierté, lautosuffisance
et lindépendance totale. LAncien
Testament décrit un être créé
dépendant, mais chez qui est née une aspiration
à lautosuffisance et à lindépendance
totale. Mais lindépendance existe toujours
par rapport à quelquun ou à quelque
chose. Il est dit dans 1
Jn 3.8 que le diable a péché dès
le commencement; dans 1
Jn 3.4, le « péché» est défini
comme étant la violation de la loi (Segond révisée
à la Colombe,). II sensuit donc que le péché
de Satan qui était une recherche dindépendance
et dautosuffisance correspondait au désir
dêtre libéré des contraintes imposées
par Dieu et ses lois. En refusant de se soumettre à
lautorité de la loi divine, Satan a montré
quil voulait vivre selon dautres conditions,
rébellion qui impliquait par ailleurs que le système
de lois céleste nétait pas idéal,
mais défectueux. Mais du fait que la loi de Dieu
reflète son caractère, si sa loi est injuste,
cela revient à dire que le caractère divin
lest aussi. En bref, Satan se rebellait contre Dieu
lui-même.
Fierté,
autosuffisance, indépendance. Quévoquent
pour vous ces termes ? Risquons-nous de tomber dans les
pièges parfois très subtils de ces trois attitudes?
De quelle façon? Dailleurs, bien maitrisées,
quont-elles de critiquables?