" Ah! Éternel, n'est-ce pas ce que
je disais quand j'étais encore dans mon pays? C'est ce que je
voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que
tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à
la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal.
" (Jonas 4:2, LSG). N'est-ce pas une belle prière de la
part de Jonas?
Lisez Jonas
4. Quel était le problème de cet homme?
Jonas avait une haine si profonde pour les gens vers
qui Dieu l'avait envoyé au point de penser qu'il valait mieux
mourir que de subir la honte lorsque ses prédictions apocalyptiques
contre Ninive seraient vouées à l'échec. Jonas
voulait que Ninive soit la prochaine Sodome et Gomorrhe. Il espérait
le jugement de Dieu sur ces gens haïs. Quand cela ne s'était
pas produit, sa vision du monde fut ébranlée jusqu'à
la moelle, et Jonas préférait mourir plutôt que
de laisser son monde être bouleversé.
Pour la deuxième fois dans l'histoire de Jonas,
Dieu le confronte, non pas avec un sermon ou une parole, mais avec
une expérience. Les visions du monde ne se forment pas sur demande.
Elles ne changent pas non plus parce que nous entendons quelque chose
de nouveau ou de différent. Les visions du monde sont souvent
formées et modifiées en fonction des expériences
de vie et de la façon dont elles sont interprétées
ou expliquées.
La nouvelle expérience que Dieu avait donnée
était d'aider Jonas à reconnaitre sa propre vision du
monde déformée. Dieu avait miraculeusement fait pousser
une plante assez grande en une journée pour offrir suffisamment
d'ombre afin de protéger Jonas du soleil brulant. Jonas était
reconnaissant, non pas pour Dieu, qui avait accompli le miracle, mais
pour la plante. Plutôt que de voir cela comme un miracle immérité,
il le voyait comme une bénédiction appropriée
et bien méritée qui suivait ses bonnes uvres. Lorsque
la plante mourut, ce fut un malheur qui provoqua la colère de
Jonas et son estime de soi, et ses pensées devinrent suicidaires.
L'expérience fut suivie par la voix de correction
douce de Dieu, aidant Jonas à voir à quel point il était
insensé pour lui de valoriser une plante plus que les milliers
d'hommes, de femmes et d'enfants de Ninive, ainsi que leurs animaux.
La fin de l'histoire ne révèle pas
la repentance ou non de Jonas. Au contraire, l'histoire inachevée
se tourne vers nous. Que faisons-nous au sujet de la préoccupation
de Dieu pour les méchants, pour les intimidateurs, pour ceux
qui n'ont pas reçu l'évangile à travers le monde?