Lisez Nahoum
1:1; Nahoum 3:1-4; et 2 Rois 17:5, 6; 2 Rois 19:32-37. Que révèlent
ces versets sur Ninive et la relation entre l'Assyrie et Israël?
Comment cette relation aurait-elle motivé la décision
de Jonas d'aller à Tarsis plutôt qu'à Ninive?
L'une des raisons pour lesquelles Jonas ne voulait pas aller à
Ninive était la peur. Les Assyriens étaient des ennemis
redoutables, et Ninive était la capitale du royaume.
Aux jours de la division d'Israël, Ninive, capitale du royaume
d'Assyrie, comptait parmi les plus grandes villes de l'antiquité
À l'époque de sa prospérité, Ninive était
un foyer de crime et de corruption. Le récit sacré nous
la dépeint comme une ''ville sanguinaire, pleine de mensonge
et de rapine'' (Nahoum 3:1). Dans un langage imagé,
le prophète Nahum la compare à un lion cruel et dévorant.
''Quel est celui que ta méchanceté n'a pas atteint?''
(Nahoum 3:19) dit-il. " Ellen G. White, Prophètes et rois,
p. 364.
Ninive était une ville magnifique. Les historiens nous disent
que Sennachérib avait considérablement élargi
la ville, y compris la construction d'un immense palais au sud-ouest
qui mesurait à lui seul 503 mètres de long sur 242 mètres
de large, et contenait au moins 80 chambres. Il avait également
construit 18 canaux pour faire venir l'eau dans la ville depuis une
distance de 65 kilomètres. La taille seule de ces canaux aurait
été intimidante. Mais les Assyriens étaient aussi
impitoyables. Dans son récit de la conquête de Babylone,
Sennachérib se vantait d'avoir rempli les rues de cadavres de
ses habitants, jeunes et vieux, et les sculptures en relief trouvées
lors des fouilles représentent des scènes de soldats
en train de poignarder des victimes. Ce n'étaient pas des gens
que l'on aimerait croiser sur son chemin; ils faisaient usage de la
violence, gratuitement et cruellement, contre ceux qu'ils n'aimaient
pas. En effet, Jonas avait dû trembler de peur, à l'idée
de marcher parmi la masse des habitants de Ninive.
En dépit de tout cela, nous lisons souvent l'histoire de Jonas
tout en étant en désaccord sur le fait qu'il avait laissé
la peur empêcher l'exécution des instructions de Dieu.
Toutefois, nous ne nous rendons pas compte que nous faisons aussi la
même chose, c'est-à-dire, nous laisser contrôler
par nos peurs plutôt que par Dieu.
Souvenez-vous des moments où vous ressentez fortement l'appel
de Dieu à faire quelque chose que vous, par peur, ne vouliez
vraiment pas faire. Quelles leçons avez-vous tirées de
ces expériences?