" Ce qui inspirait la prière d'Abraham, c'était
l'amour des âmes qui périssaient. L'horreur que lui inspirent
les péchés de cette ville corrompue est surpassée
par le désir de sauver les pécheurs. Cette sollicitude
est un exemple de celle que nous devons ressentir pour les impénitents.
De tous côtés, nous sommes entourés d'âmes
qui marchent vers une ruine tout aussi fatale, tout aussi effroyable
que celle qui allait frapper Sodome. Chaque jour se ferme, sur un être
humain, la porte du salut. À chaque heure, des âmes passent
la limite de la miséricorde. Où sont les voix qui avertissent,
qui supplient le pécheur d'éviter l'affreux sort qui l'attend?
Où sont les mains tendues pour l'arracher à la mort? Où
sont ceux qui, en paroles brulantes d'humilité et de foi persévérante,
plaident devant Dieu en faveur de l'homme perdu? L'esprit manifesté
par Abraham était l'esprit du Sauveur. Le Fils de Dieu est lui-même
le grand intercesseur en faveur du pécheur. Celui qui a payé
le prix du rachat de l'âme humaine en connait la valeur. Surmontant
son horreur du mal, horreur qui ne peut habiter que dans une âme
immaculée, Jésus-Christ a manifesté envers les hommes
un amour que la bonté infinie pouvait seule concevoir. Agonisant
sur la croix, chargé du poids écrasant des péchés
du monde, il priait pour ses insulteurs et ses meurtriers: "Père,
pardonne-leur, murmurait-il, car ils ne savent ce qu'ils font.""
Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 119-120.
" Le patriarche entretenait des relations cordiales avec ses
voisins et jouissait, parmi les peuplades environnantes, de la considération
due à un chef sage et puissant. Sa vie et son caractère,
qui formaient un contraste frappant avec les murs des idolâtres,
exerçaient une influence décisive en faveur de la vraie
foi. Son invariable fidélité envers son Dieu, son affabilité,
sa bienfaisance et sa noble simplicité lui étaient rendues
en confiance, en amitié, en respect et en honneurs. "
Patriarches et prophètes, pp. 105, 106.