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L’épitre de Jacques est l’un des livres les plus mal compris de la Bible. Lors du disputatio de Leipzig en 1519, le théologien catholique Jean Eck l’a utilisée pour défier la vision de la justification par la foi seule de Martin Luther, en insistant que les œuvres doivent être ajoutées a l’équation.

Luther réagit en finissant par dire que l’épître n’était pas inspirée, principalement en se basant sur l’affirmation fausse qu’elle enseigne la justification par les œuvres. Dans l’introduction de sa traduction allemande du Nouveau Testament de 1522, Luther indique sa préférence pour des livres comme Jean, 1 Jean, Romains, Galates, Ephésiens, et 1 Pierre, qui révèlent le Christ et qui enseignent tout cc qui est nécessaire et bienheureux de savoir.

Sa préface au Livre de Jacques était encore plus négative. Luther l’a appelé << véritablement une épître de paille car elle n’avait rien de la nature de l'Evangile. >> Bien que Luther ne l’ait jamais supprimée du canon biblique, il l‘a séparée de ce qu’il considérait comme l’essence du canon.

Le fait que Luther ait mis l’accent sur les épitres de Paul, en particulier Romains et Galates, et qu’il ait rejeté Jacques comme n’ayant que peu de valeur, a eu une profonde influence sur une grande partie de la pensée chrétienne au travers des siècles.

Mais au juste qui donc était Jacques ? Etait-ce un légaliste, combattant l’idée paulinienne de la justification par la foi, en enseignant que la justification s’obtient par les œuvres ? Ou bien a-t-il simplement donné une perspective légèrement différente sur le sujet, de la même manière que l’on trouve des perspectives variées sur les enseignements de Jésus dans les évangiles? La réponse est, clairement, cette dernière.

Les réformateurs ne partageaient pas tous la mauvaise opinion que Luther avait de Jacques. Une sommité comme Melanchthon, le plus proche collègue de Luther, croyait que les écrits de Paul et de Jacques n’éraient pas en contradiction.

Jacques avait une connaissance directe de Jésus. En fait, il se pourrait bien que de toutes les épitres, son épitre soit l’écrit chrétien le plus ancien qui existe, et celui qui reflète le plus les enseignements de Jésus tels qu’on les trouve dans les évangiles. Comme dans les paraboles de Jésus, les illustrations tirées de l'agriculture et du monde des affaires abondent. On y trouve d’autres thèmes importants comme la sagesse, la prière et surtout la foi.

Jacques est également singulier dans d’autres domaines, nous ouvrant ainsi une fenêtre sur quelques-unes des luttes qui faisaient rage dans les premières congrégations chrétiennes. Ii semble que l’envie, la jalousie, et la mondanité glissaient dans la bergerie, et que des pressions sociétales et culturelles opposaient les chrétiens plus aisés aux plus pauvres. Nous voyons également le grand conflit a l’œuvre alors que Jacques attaque les formes contrefaites de sagesse et de foi.

Enfin, le point le plus important pour les adventistes du septième jour, l’épître de Jacques respire la confiance dans le retour de Jésus; elle donne également des perspectives cruciales sur la loi, le jugement, et la seconde venue. Elle est même présentée comme un modèle à suivre. Ce fait a un intérêt particulier pour nous, en tant qu’adventistes du septième jour, qui avons reçu la mission de préparer le chemin pour le retour de Jésus.

Ainsi, d’une certaine manière, notre parcours de ce trimestre couvre toute l’ère chrétienne, puisqu’il inclut certaines des premières proclamations, ainsi que des aperçus particuliers pour ces derniers jours.

Clinton Wahlen est directeur associé de l’Institut de recherche biblique au siège de la Conférence générale. Son domaine d’expertise est le Nouveau Testament et son rapport avec le judaïsme antique. Citoyen américain, il a vécu et travaillé en Russie, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et aux Philippines. Lui et sa femme, Gina, qui travaille pour Adventist Mission, ont deux enfants, Daniel et Heather.