Les
habits de la grâce: Les
symboles sont partout. Notre langage même (et donc nos pensées)
est symbolique, il représente quelque chose qui dépasse
son objet. Les lettres du mot chien ne sont pas en soi un chien particulier,
ni n'importe quel chien. Elles sont symboliques, ce sont des signes
sur une page. Ces lettres et ces sons, quelle que soit la manière
dont on les interprète, ne seront jamais ce qu'elles représentent.
Le mot chien, quelle que soit la langue et l'écriture, représente
quelque chose qui va plus loin que les signes eux-mêmes. Nous percevons le langage, la culture, la société, la politique - en sommes presque tout, à travers le filtre de symboles: drapeaux, icônes, images, slogans, idiomes, art, poésie, sculpture, danse, architecture, rituel et coutume, dont le sens diffère souvent d'un endroit a l'autre. Autant de choses qui signifient davantage que ce qu'elles sont en elles-mêmes. Sans
doute est-ce la raison pour laquelle la Bible est remplie de symboles.
Dans Gn 2, Dieu a fait du septième jour le symbole de tout ce
qui a précédé, c'est à dire les six jours
de la création. La première promesse évangélique,
la première promesse de salut pour l'humanité déchue
a été exprimée de façon symbolique: semence
(Darby), tête, talon (Gn 3.15), images se référant
à une réalité bien plus grande que les mots eux-mêmes.
Quand Dieu a déclaré à Caïn devenu meurtrier:
" Le sang de ton frère crie de la terre jusqu'à
moi "(Gn 4.10), lui-même s'exprimait de façon
symbolique. Tout
au long de la bible, on retrouve des symboles qui sont la représentation
d'objets et d'idées : l'arc-en-ciel après le déluge
(Gn 9.13), les rêves de Joseph (Gn 37.1 -11), les trois anges
d'Apocalypse 14(14.6-12), tout le service du sanctuaire pendant la période
de l'ancienne alliance (He 9), le pain et le vin de la sainte Cène
(Mc 14.22-25). Chacun de ces symboles désignent une réalité
et des vérités qui dépassent la simple signification
du mot. Les
adventistes, du septième jour connaissent bien le symbolisme
prophétique du livre de Daniel : un lion ailé (Dn 7.4),
une bête avec de grandes dents de fer (Dn 7.7), un bouc <<
parcourant toute la terre sans la toucher >> (Dn 8.5),
une statue aux pieds d'argile et de fer (Dn 2.33). Là encore,
ces mots sont le symbole de réalités bien plus grandes. Pensons
également au puissant symbolisme de la poésie biblique:
" Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, fixé
les dimensions du ciel avec la paume, jaugé dans une mesure toute
la poussière de la terre? Qui a pesé les montagnes au
crochet et les collines à la balance? " (Es 40.12) Ou prenons
quelque chose d'aussi simple que cela: " Des pommes d'or sur des
ciselures d'argent, telle est une parole dite à propos. "
(Pr 25.11) Et
que dire des paraboles que Jésus racontait? La brebis perdue
(Lc 15.1-6), l'homme riche qui brillait en enfer (Lc 16.22-31), le repas
de noces (Mt 22.1-13) et les dix vierges (Mt25. 1-13) sont autant de
représentations symboliques de notions qui n'ont que peu ou rien
à voir avec leur support. (Le Christ est venu donner la vie éternelle
à l'humanité déchue, II n'est pas venu a la recherche
des animaux de ferme perdus!) Les
leçons de ce trimestre portent sur un symbolisme biblique particulier
: les métaphores liées au vêtement. (Nous remercions
tout spécialement à ce sujet Myrna Tetz, ancienne rédactrice
en chef de l'Adventist Review, maintenant en retraite.) Nous examinerons
les vêtements portés par les personnages bibliques, ce
qu'ils signifiaient en réalité, quelles vérités
ils symbolisaient, quelles grandes réalités ils désignaient
et quelles leçons nous pouvons en retirer. Des vêtements
d'apparat de Lucifer au ciel aux haillons crasseux de notre propre justice,
des peaux d'animaux recouvrant Adam et Eve en Eden aux << habits
de splendeur >> mentionnés dans Esaïe, la Bible utilise
l'image du vêtement pour dépeindre la réalité
du péché, de l'orgueil, de la justice, du salut, de la
justification, de la résurrection et de la vie éternelle
en Christ. Même
si, bien sur, " l'habit ne fait pas le moine ", néanmoins
nos vêtements en disent long sur nous. Effectivement, comme pour
tout symbole, ils révèlent parfois des choses plus importantes
qu'eux-mêmes. |