Janvier
- Février - Mars 2007
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L'ECLESIASTE
par Brian Jones
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"
Qui, si je criais, m'entendrait parmi les hiérarchies angéliques
? " C'est par ce cri douloureux que le poète allemand Rilke
a énoncé la question que l'humanité moderne se pose depuis longtemps.
Et
pourquoi pas, si l'on considère l'image désolante que la pensée
évolutionniste a donnée des origines de l'humanité? D'après ce scénario,
il y a environ quinze milliards d'années (nous ne sommes plus à
quelques milliards près), une formidable explosion a créé en même
temps la matière, l'énergie, le temps et l'espace. Les atomes se
sont condensés en nuages gazeux, les étoiles se sont crées à partir
de mèches tourbillonnantes de feu et de lumière. De ces étoiles
des globes fondus se sont formés, ont durci pour devenir des planètes,
y compris la nôtre, le troisième rocher issu du soleil. Après des
milliards d'années, de l'eau peu profonde a commencé à fermenter,
des formes de vie simples ont émergé par hasard, et des millions
d'années plus tard, les êtres humains sont apparus. Si la température
s'était trouvée un peu plus ou un peu moins élevée si les forces
de gravité avaient été juste un peu moins fortes, aucun d'entre
nous ne serait ici.
Il
n'est pas surprenant que Rilke et d'autres se soient demandé si
quelqu'un les entendait là-haut. Existe-t-il quelqu'un au-dessus
de nous, existe-t-il même quelque chose au-dessus de nous, c'est-à-dire,
quelque chose que nous ne pouvons voir avec tes nos inventions sophistiquées?
Sommes-nous donc le résultat de forces froides et sans vie opérant
sans raison ni but et qui, pourtant, nous ont donné un cœur et un
esprit aspirant à connaître la raison et le but de notre existence
? - Sort cruel que celui d'êtres vivants désireux d'obtenir des
réponses dans un monde qui n'en offre aucune !
Le
scénario de l'absence de créateur serait moins désastreux que l'hypothèse
d'un créateur aux intentions malveillantes à notre égard. Apprendre
qu'un dieu (ou des dieux) existe (nt) n'est pas obligatoirement
une bonne nouvelle.
Heureusement
la Bible enseigne non seulement qu'il y a un Créateur, Dieu, en
opposition à des forces sans but, mais que ce Dieu aime l'humanité
et que, loin de s'amuser de notre triste sort, il l'a partagé avec
nous, subissant des souffrances pires qu'aucun d'entre nous n'aurait
pu supporter. Ce Dieu, bien sûr est Jésus et ses souffrances ont
culminé à la croix, le thème de ce trimestre.
Il
y a des années, l'écrivain Friedrich Hersche a raconté l'histoire
d'un homme fou qui a traversé une place de marché en criant : <<
Que faisions-nous quand notre terre s'est détachée du soleil? Où
se dirige-t-elle maintenant? Où allons-nous? Loin de tout soleil?
Ne plongeons-nous pas continuellement dans l'espace? En arrière,
en avant, sur le côté dans toutes les directions? Existe-t-il encore
un haut et un bas? Ne sommes-nous pas en train de nous égarer dans
quelque néant infini ? >> Nietzsche pensait que dans notre monde
moderne, tout fondement moral et spirituel avait été balayé, laissant
les êtres hommes se débattre dans toutes les directions au sein
d'un néant infini et sans but.
Les
Ecritures, cependant, affirment le contraire. Elles nous disent
que par Jésus, nous sommes pour toujours rattachés au ciel. Les
pointes dans les mains et les pieds de Jésus, ne l'ont pas seulement
cloué sur la croix. Elles ont attaché la terre au ciel d'une façon
qu'aucun être créé ne pourrait défaire. Par la croix, Dieu a montré
à cette toute petite planète - située parmi les vastes étendues
froides de l'espace - que nous ne sommes pas seuls et que le Créateur
s'est lié à nous par ce qui constitue l'essence même de la condition
humaine : la souffrance.
Tout
au long de la Bible, de la création, où le Seigneur souffle pour
la première fois un souffle de vie dans les narines d'A-dam, jusqu'à
la naissance de Jésus en chair, Dieu nous a révélé que d'une manière
ou d'une autre il s'implique intimement dans notre histoire et se
préoccupe des hommes. Notre sort ne lui est pas indifférent. L'incarnation
du Christ - le Créateur lui-même habitant dans sa création sous
la forme de l'une de ses créatures - rend un témoignage suffisamment
remarqua-ble de son intimité et de son engagement avec les hommes.
Mais, plus encore au moment de son incarnation, il s'est sub-stitué
à nous, décidant, en la personne de son Fils, de porter tout le
poids de sa propre colère contre le péché, afin de nous sauver,
nous les pécheurs.
Le
principal rédacteur de ce trimestre est le pasteur Brian Jones,
qui a récemment travaillé à la coordination et au déve-loppement
d'un matériel d'information biblique plurilingue, soutenu par la
Fédération de l'Upper Columbia, à Spokane, Washington. Brian Jones,
auteur de deux précédents Guides d'étude de la Bible a obtenu
un doctorat de philosophie dans le domaine du conseil chrétien.
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